L’intéressement que nous touchions chaque année est en voie de disparition au sein de la Saemes, et ce n’est pas un hasard. Cette perte n’est pas due à une baisse d’activité ou à un contexte économique difficile : elle est la conséquence directe d’une négociation biaisée menée par la direction, qui a agi de manière déloyale, à la gestion défaillante du CODIR, surtout la politique de la ville de Paris en termes de circulation automobile dans la Capitale...

Le 30 mai dernier, le Tribunal des Affaires Economiques de Bobigny a, sans trop de surprise, accédé à la demande de redressement judiciaire de l'entreprise assortie d'une période d'observation de six mois (un point d'étape sera néanmoins fait le 23 juillet prochain). Là où ces mêmes juges consulaires ont liquidé sans hésitation Jennyfer, autre grande enseigne d'habillement, ce qui ne compromet pas pour autant des offres de reprise donc de maintien d'emplois...

Le CSE, réuni ce jour, a été informé, au terme d'une parodie de consultation, d'une demande de mise en redressement judiciaire de Migi Naf Naf en vue de la mise en œuvre d'un plan de continuation. Nous avons refusé de nous prêter à cette farce d'autant que nous avions mis en garde, il y a quelques jours, sur le fait que la venue d'une nouvelle DRH et d'un directeur commercial - pardon, de nettoyeurs - ne relevait pas de l'enfumage... ce qui est désormais avéré !

Alors que les salarié-es du prêt-à-porter n'en finissent pas de payer un lourd tribut suite aux licenciements collectifs dans notre secteur d'activité qui continuent (C&A, Kaporal et Jennyfer) et que notre section syndicale reste légitiment inquiète quant au devenir de notre enseigne, nous avons appris successivement l'arrivée d'une Directrice des Ressources Humaines et d'un Directeur commercial...