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CETTE FOIS-CI, C'EST LA BONNE ?

Dernière mise à jour : il y a 3 jours


En dépit de luttes sans précédent depuis la loi Travail  de 2016, la tentative d'instauration de la retraite par points en 2019-2020 et du passage de l'âge légal à 64 ans en 2023, la macronie turbule mais ne rompt pas. Mais la censure,de la disposition la plus contestée de la loi Duplomb par le Conseil constitutionnel, bien obligé de prendre en compte les plus de deux millions de signatures d'une pétition en ligne, est là pour nous rappeler que la mobilisation n'est jamais vaine.


En affichant vouloir s'en prendre tout à la fois aux actifs, aux privé-es d'emploi, aux malades et aux retraité-es, le gouvernement, qui ne tient qu'à un fil, n'a-t-il pas commis un  péché d'orgueil vis-à-vis d'un corps social remonté bien qu'essoré ? Les moments de bascule d'une société, c'est quand ceux d'en bas ne veulent plus et ceux d’en haut ne peuvent plus : nous y sommes ou plutôt nous y serons à partir du 10 septembre prochain. En effet, la mobilisation prévue à cette date, née sur les réseaux sociaux en juillet dernier en réaction aux annonces antisociales du Premier Ministre, n'est pas sans rappelée la dynamique qui a présidé à celle des Gilets jaunes en 2018, une révolte inédite de par sa composition, ses formes d'actions et sa durée qui a obligé, en dépit d'une lourde répression, l'exécutif à reculer.


Les syndicats ont eux fait savoir qu'ils se réuniront lundi prochain " pour examiner ensemble les moyens de réagir pour contrer ce nouvel accès de brutalité envers la société et le monde du travail. " Ce n'est pas, en forme d'avertissement solennel au gouvernement, d'une énième journée de manifestations et de grève programmée aux calendes grecques dont nous avons besoin mais d'un plan de bataille qui combine actions locales et nationales, dont la nécessité d'organiser une montée sur Paris alors que le budget en question sera présenté en Conseil des Ministres le 1er octobre prochain, de grèves continues et simultanées dans plusieurs secteurs d'activités, de blocages et d'occupations, bref de sortir des sentiers battus à l'image des grands mouvements sociaux de notre histoire qui ont réussi à arracher des acquis en apeurant les puissants et les possédants.


Nous voulons encore moins d'un calendrier de journées étalées de manifestations, à commencer par le fait que le pouvoir ne manquera pas d'adapter le sien pour le neutraliser : le principe de la vapeur, c'est qu'elle doit s'échapper une fois condensée pour produire une force d'entrainement soit, pour ce qui nous intéresse, du plus grand nombre. Pas question non plus d'accepter pour eux de négocier, même sans " précipitation " comme dénoncé dans leur communiqué commun, le poids des chaînes pour in fine arrêter le choix de sacrifier tel jour férié plutôt qu'un autre : il n'y a rien à garder dans cette affaire sur la forme comme sur le fond !


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C'est pourquoi, à l'unisson de déjà plusieurs autres structures syndicales et et dans la continuité de notre engagement dès l'Acte 2 des Gilets jaunes, nous ne serions rester à l'écart de l'exaspération qui monte des profondeurs de la société : nous appelons donc à participer aux initiatives prévues localement le mercredi 10 septembre et couvrons par le présent appel à la grève les salarié-es de nos secteurs d'activités pour qu'iels puissent s'y impliquer.



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