Consécutivement à la mobilisation fleuve et monstre contre la réforme des retraites, plusieurs centaines de milliers de salarié-es ont rejoint les différentes organisations syndicales qui y ont appelé. Cet afflux, appréciable compte-tenu de la fonte du nombre de syndiqué-es sur fond de crise du capitalisme, est cependant à relativiser au regard de l'histoire. Ainsi, c'est par millions que les travailleurs/euses ont adhéré aux syndicats de l'époque dans la foulée des mobilisations de 1936 et de 1968.
C'est surtout son aspect qualitatif qui est à prendre en compte, à savoir que ces nouveaux membres sont essentiellement issus du secteur privé et d'entreprises où le fait syndical est rare, voire inexistant à commencer du fait de leur taille. On ne peut que se réjouir de cela mais leur accueil et, plus encore, la pérennisation de leur engagement, ne peut se résumer à la diffusion de visuels décalés d'exhortations à se syndiquer et à la distribution massive de goodies.
Aussi, notre Fédération a décidé :
De leur proposer systématiquement une formation d'accueil ;
De développer ses outils communicationnels ;
De relancer la création de syndicats locaux pour qu'iels en soient y compris les acteurs.
Evidemment, le caractère incongru de notre suspension, ou plutôt notre exclusion larvée, décidée par une poignée d'organisations, majoritairement du public et sans appui de leur base, rend d'autant plus ubuesque cette situation. De même pour l'ingérence de structures locales comme professionnelles, voire du Secrétariat National lui-même, dans notre structuration au risque de se retrouver avec des listes SUD opposées à celles Solidaires comme à Amazon ou à Monoprix.
Notre réponse, ce n'est pas se payer de mots, c'est, comme le démontre les lignes qui suivent, à poursuivre notre développement à travers notre participation au plus grand nombre d'élections (à noter que 70 % des CSE doivent être renouvelés d'ici l'année prochaine)...
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