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Dispeo : il faut que tout change pour que rien ne change

Depuis le résultat final des élections du CSE le 30 janvier dernier, la direction et les autres syndicats se plaisent à appliquer cet adage.

En effet, 5 réunions de CSE ont eu lieu or jugez par vous même du résultat :


- Le 16 février : absence de quitus donné au trésorier sortant, pourtant garant de la sincérité des comptes du CSE, et élection du bureau du CSE = 0 élu-e pour SUD.


- Le 22 février : adoption de 9 procès-verbaux du CSE en souffrance depuis novembre 2023.


- Le 27 février : élection du CSSCT = 0 élu-e pour SUD.


- Le 1er mars : le DRH, par ailleurs président du CSE, se dédouane des coupures de chauffage à venir en invoquant la publicité autour de notre débrayage pour le versement régulier des salaires là où la société tarde tout simplement à le payer.


- Le 5 mars : élection des représentant-es de proximité, que la direction veut par ailleurs supprimer = 0 élu-e pour SUD.


Pourtant, vos votes ont placé en première notre organisation, après seulement deux ans d'existence sur l'établissement, avec 43 % d'audience, dont plus de 50 % chez les employé-es, et 5 élu-es titulaires sur 12 au CSE.


Le voile est tombé : là où vous pensiez voter pour quatre syndicats différents, vous n'aviez en fait que le choix en deux, le nôtre et  la Confédération Française des Cadres, soit l'addition de la CGT, de la CFDT, qui a perdu au passage sa représentativité, et de la CGC, comme leurs élu-es, les même depuis des années, pensent et agissent de même tout en restant l'arme au pied avec la direction.


Alors que les rumeurs sur un éventuel repreneur ne cessent d'enfler, nous demandons, en application du Code du travail, le vote d'un droit d'alerte économique à la réunion du 28 mars prochain.

Article L2312-63 du Code du Travail

Lorsque le comité social et économique a connaissance de faits de nature à affecter de manière préoccupante la situation économique de l'entreprise, il peut demander à l'employeur de lui fournir des explications. Cette demande est inscrite de droit à l'ordre du jour de la prochaine séance du comité. Si le comité n'a pu obtenir de réponse suffisante de l'employeur ou si celle-ci confirme le caractère préoccupant de la situation, il établit un rapport. Dans les entreprises employant au moins mille salariés et en l'absence d'accord prévu à l'article L. 2315-45, ce rapport est établi par la commission économique prévue par l'article L. 2315-46. Ce rapport, au titre du droit d'alerte économique, est transmis à l'employeur et au commissaire aux comptes.

Chaque élu-e du CSE sera ainsi placé face à sa propre responsabilité : poursuivre une politique d'inertie irresponsable pour ménager l'employeur ou bien faire preuve d'indépendance à son égard en servant au mieux vos intérêts dans cette période compliquée.



Crédit photo : Adobe Stock

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