Hier, le top management de la célèbre marque d’habillement Burberry, quintessence du chic anglais, s’est fendu d’une lettre de deux pages à destination de l’ensemble de son personnel à travers le monde.
Ce courrier, rédigé en anglais, laisse entendre les conséquences négatives importantes qu’une victoire du non au référendum, prévu le 23 juin prochain sur le maintien ou pas du Royaume Uni dans l’Union Européenne, aurait sur l’enseigne et donc sur l’emploi de ses salariés.
Pour notre part, nous nous interdisons, en tant que syndicat français de surcroit, de donner une quelconque consigne de vote même si l’enjeu de ce dernier dépasse les frontières de l’Angleterre.
Plus encore, alors que la loi Travail veut instituer, pour des syndicats minoritaires, la possibilité d’organiser des référendums d’entreprise, on voit bien, à travers un tel procédé à l’œuvre au plan politique, comment demain une direction d’entreprise pourrait dicter à son personnel ce qui est bon ou pas pour lui sur le plan social.
Avec notre section syndicale, nous disons poliment mais fermement, que ce soit à Burberry, au patronat et au gouvernement, que pour nous, c’est non !