Depuis le 13 octobre 2016, la direction de Monoprix - groupe Casino – a ouvert des négociations nationales pour essayer de contourner la législation en vigueur sur le travail de nuit.
Monoprix a parfaitement connaissance qu’une jurisprudence constante a confirmé ces dernières années l’interdiction de faire travailler des salariés de nuit dans le commerce. A l’initiative du Clic-P, les tribunaux ont en effet condamné à cesser d’employer des salariés après 21h00 des entreprises dotées d’accord ou non (Sephora, Galeries Lafayette, Printemps, Apple, Uniqlo et de très nombreuses supérettes appartenant au groupe Casino…).
Il y a un an à peine, la loi Macron a pourtant permis de déroger à ce principe dans les Zones Touristiques Internationales, donnant ainsi toute satisfaction aux enseignes de la distribution, grands magasins en tête. Comme les organisations du Clic-P le dénonçait : aussitôt la Loi votée, les magasins l’ont violée en ouvrant après 21h00 hors du périmètre des ZTI sans que les pouvoirs publics réagissent.
Avec le groupe Casino, c’est un poids lourd qui est maintenant à l’offensive sur tous les fronts : outre les négociations menées au pas de charge sur Monoprix, de nombreuses supérettes appartenant au même groupe violent déjà de manière concertée la loi et trois salariés de Monop’ ont été sanctionnés il y a quelques jours pour avoir refusé de travailler après 21h00 !
Les organisations du Clic-P feront donc tout pour s’opposer à la conclusion d’un accord illégal chez Monoprix qui serait un pas de plus vers des déréglementations sur le temps de travail et une détérioration générale des conditions d’emploi dans le commerce.
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