NAF NAF : Nouveau redressement judiciaire, transformons notre dégoût en colère !
- FD SUD C&S
- 21 mai
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Dernière mise à jour : il y a 6 jours
Le CSE, réuni ce jour, a été informé, au terme d'une parodie de consultation, d'une demande de mise en redressement judiciaire de Migi Naf Naf en vue de la mise en œuvre d'un plan de continuation. Nous avons refusé de nous prêter à cette farce d'autant que nous avions mis en garde, il y a quelques jours, sur le fait que la venue d'une nouvelle DRH et d'un directeur commercial - pardon, de nettoyeurs - ne relevait pas de l'enfumage... ce qui est désormais avéré !

La preuve que rien n'est jamais perdu ? la délégation de notre syndicat s'est battue pied à pied pour imposer à la direction de s'engager par écrit à verser les salaires au 28 mai prochain.
Concrètement, le Tribunal de Commerce de Bobigny, après la liquidation de Naf Naf en 2020 puis de New Naf Naf l'an dernier, va, une fois de plus, prendre la main pour donner (sic) un avenir à notre enseigne : de qui se moque-t-on ?
La seule perspective pour nous ? Tirer à nouveau la langue tous les mois pour toucher notre salaire en temps et en heure du fait de sa prise en charge par l'AGS et travailler toujours moins nombreuses dans des magasins exsangues le temp de subir, en plein congés d'été, des fermetures de boutiques accompagnées de nouveaux licenciements. Bref, c'est le retour d'une interminable agonie qui nous attend juste pour que Monsieur Selcuk Yilmaz, notre précédent PDG qui n'a de fait jamais lâché les rennes de l'entreprise, ne laisse pas trop de plumes dans cette affaire... C'est parfaitement dégueulasse !
Parce que nous ne sommes pas des moutons qu'on mène à l'abattoir tous en les muselant par le versement d'une prime de partage de la valeur dans le cadre d'un challenge digne de l'orchestre qui jouait lors du naufrage du Titanic, parce que nous, employées de Naf Naf parfois depuis des dizaines d'années, nous sommes des guerrières, nous allons relever la tête pour défendre notre dignité et sommes bien décidés à nous battre pour les empêcher tous de jouer plus longtemps avec nous !
Mieux, nous ne sommes pas condamnés à nous défendre entreprise par entreprise alors que les licenciements collectifs dans celles de l'habillement (dernièrement C&A, Kaporal et Jennyfer) et, plus largement, dans le commerce (Casa, Lapeyre) se multiplient.
Aussi, nous lançons un appel aux autres équipes syndicales en lutte à se rencontrer pour non seulement se soutenir mutuellement mais aussi organiser une riposte commune parce que nos vies valent plus que leur argent.
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